Depuis l’année 2000, la filière bois a perdu 25.000 emplois, à cause notamment du ralentissement d’activité survenu dans les industries papetière et du meuble. Mais l’étude indique que la production de la filière reste stable sur la période 2000-2006, grâce à la progression de 10% des industries du travail du bois. Celles-ci comptent 870 entreprises de plus de 20 salariés employant 58.000 professionnels, ainsi que 24.000 artisans. Et dans ce secteur, c’est la construction qui porte la croissance. Le Sessi indique que «le dynamisme des mises en chantier depuis 2003 profite aux industries de panneaux, de charpentes et de menuiseries».
Succès des maisons à ossature bois
En effet, depuis cette date, les constructions de logements individuels et collectifs ont augmenté de 40%, et consécutivement, «l’engouement pour la maison à ossature bois a accentué le développement de l’activité charpentes, avec un doublement des quantités produites». Les productions de menuiseries et de panneaux liés à la construction ont aussi augmenté de 10%. L’étude note que la production de menuiseries en bois est «deux fois moins importante que celle des menuiseries en plastique qui représentent un excellent rapport qualité prix et une facilité d’entretien».
Les maisons à ossature bois représenteraient 4% des maisons individuelles construites, et 9% dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de Loire et Poitou-Charentes). «Le challenge de demain est de proposer des maisons à ossature bois à des prix d’entrée de gamme sans en altérer les performances, et de pénétrer le secteur du logement collectif», annonce le Sessi, qui estime également nécessaire de mieux informer les acheteurs potentiels sur les avantages liés à ce type de bâtiment, et de pallier au manque de qualification spécifique de techniciens du bâtiment formés à ce type de construction.
Le commerce extérieur déficitaire
L’étude du Sessi note en outre que le commerce extérieur des industries du travail du bois, structurellement déficitaire «depuis de nombreuses années», s’est dégradé en 2007. Le déficit commercial atteint désormais 1,7 milliard d’euros, contre seulement 0,8 milliard d’euros en 2000. C’est l’activité des scieries qui est la plus touchée, les importations ayant augmenté de 58% entre 2000 et 2006. Les panneaux de fibres et les panneaux de particules surfacés mélaminés tirent leur épingle du jeu, avec des soldes commerciaux excédentaires à respectivement 18 et 198 millions d’euros en 2007
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