Oceamex Project

Après 3 mois et demi de découverte de la construction durable en Océanie et au Mexique, le Projet Oceamex a désormais pour but de s'impliquer dans le management du développement durable en Europe.

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After 3 and a half months discovering sustainable construction in Oceania and Mexico, the Oceamex Project is now in a business development phase on the European sustainable development market.

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Pierre-Loïc Nihoul


vendredi 23 mai 2008

Vers un réseau international d'évaluation de la construction

Article intéressant paru dans le Moniteur dernièrement.

Le 28 avril 2008, à l'Ambassade de Grande-Bretagne à Paris, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et le Building research establishment (BRE) ont annoncé leur volonté de créer, avec d’autres partenaires européens et mondiaux, le réseau SB Alliance, Sustainable Building Alliance. Sa mission sera de faire converger au plan international les méthodes d'évaluation de la qualité environnementale des bâtiments.

Alain Maugard, président du CSTB, a décrit l’état d’esprit qui a permis de fédérer 25 pays autour de ce projet. Après avoir rappelé "l’obligation pour tous de répondre aux exigences de Kyoto", il a souligné, face à l’internationalisation croissante du marché, l’importance de "partager un langage commun". Mais il a aussitôt précisé la nécessité de décliner des solutions locales répondant aux spécificités de chaque territoire (climatique, sociale, économique).
Afin de transformer immédiatement cette volonté collective en actes, quatre groupes de travail se sont réunis dès le lendemain pour aborder les thèmes qui formeront le socle de cette alliance : les objectifs futurs, le rôle, et la structure de l’organisation ; les conditions d’adhésion, de participation et la communication ; les budgets et le financement ; ainsi que les contenus techniques des systèmes génériques.

Ainsi, cette alliance, qui se veut "inspirée des alliances entre compagnies aériennes", permettra à travers un réseau international d’organismes d’évaluation, de recherche et de parties prenantes intéressés par le développement durable des bâtiments et des territoires d’échanger des expériences, des bonnes pratiques et des savoir-faire.
Alain Maugard a ensuite proposé à tous les pays intéressés de se retrouver à la mi-juin Outre-Rhin, pour rendre publique la structure définitive, soulignant que l’engagement,au sein de l’alliance,de l’Allemagne, pionnière en la matière, était une condition de réussite du projet.

Les promoteurs sont demandeurs de standards internationaux
De son côté, Patrick Nossent, président de CertiVéa, filiale du CSTB qui accompagne les démarches visant la certification HQE, est intervenu afin de mettre au jour tout le chemin qu’il restait à parcourir dans l’avènement d’un tel projet. Avec 141 opérations certifiées NF bâtiments tertiaires démarche HQE, fin mars 2008, pour les bâtiments tertiaires, il a conscience "d’être au début du chemin". Mais s’il a confiance dans l’avenir de la "Sustainable Building Alliance", c’est qu’il sait, comme Alain Maugard, que les promoteurs sont demandeurs de standards internationaux. En effet, les bureaux construits aujourd’hui ont vocation à accueillir des entreprises des quatre coins du monde. Or, à cette échelle mondiale, les référentiels relatifs à la qualité des bâtiments sont loin d’être identiques.

C’est pourquoi des outils communs d’évaluation permettraient aux multinationales de connaître facilement la qualité du bâtiment dans lequel elles s’installent et ainsi l’opérateur immobilier satisferait toutes les clientèles. En outre, des normes internationales sur les matériaux et les procédés de constructions offriraient la possibilité aux constructeurs de comparer tous les produits entre eux.

A titre d’exemple, le BRE, organisme britannique qui délivre la certification BREEAM, demande à l’assistant maître d’œuvre de lui délivrer une certification, lorsqu’il livre le bâtiment, afin de s’assurer qu’il a bien construit le projet initialement conçu. Puis deux ans plus tard, il charge un auditeur de vérifier que le bâtiment fonctionne comme prévu.

En France, pour prétendre être un bâtiment HQE, trois audits doivent être réalisés : au moment du programme, de la conception et de la réalisation. Mais la phase d’exploitation n’est pas encore prise en compte par le dispositif français, alors qu’elle est tout aussi importante. Pourquoi installer un système aération-chauffage intelligent, si les utilisateurs l’exploitent mal ? C’est pourquoi, le président de CertiVéa, à travers une réflexion transnationale sur de nouveaux référentiels communs, espère pouvoir rapidement évaluer le "management du comportement".

Enfin, avec cette alliance, Patrick Nossent souhaite sortir de l’enveloppe du bâtiment, pour développer des critères liés au territoire, avec des problématiques telles que le rôle du projet dans l’environnement local ou la desserte du site. En effet, à l’heure où la construction durable semble se focaliser sur l’énergie, on ne peut qu’encourager cette alliance à élargir la réflexion sur le bâtiment.

Source : Eric Leysens, Le Moniteur, 02/05/2008

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